Des résolutions sexuelles pour 2023
« Avoir plus de sexualité, assumer mes désirs pour les hommes plus jeunes que moi. »
Texte par: Mélodie Nelson
J’aime ça les résolutions, même si j’en prends rarement, parce que je suis incapable de suivre ce qui ne me convient pas. Ne pas faire de miettes au lit ne me convient pas ni me démaquiller tous les soirs. J’ai quand même envie d’être la cheerleader de toutes les personnes qui souhaitent que leurs résolutions les transforment en de meilleures personnes.
Voici ce que certains d’entre vous m’ont répondu, concernant leurs résolutions sexuelles pour 2023.
«Demander à mon crush d’aller prendre un ti-café ou quelque chose.»
«Me retrouver avec moi-même, à la suite d’une séparation pendant le temps des Fêtes. 2023 sera pour me reconstruire.»
«Baiser, enfin…»
«Explorer avec ma conjointe autrement qu’en étant monogames.»
«Avoir une vie sexuelle?»
«Refaire une sodomie à une amie tout en portant mon nouveau jouet vibrant dans mon cul. »
«Avoir une relation saine sans sexe…»
«Un trip à trois avec mes deux travailleuses du sexe préférées.»
«Assumer mes désirs pour les hommes plus jeunes que moi.»
«Faire l’amour plus régulièrement.»
«M’inscrire à un cours de shibari, visiter au moins un club échangiste ou un donjon BDSM. Découvrir et m’épanouir.»
«Trouver une femme, sinon continuer à payer pour avoir une vie sexuelle.»
«Est-ce que ce sera l’année où je prendrai finalement du Viagra?»
«Rependre suffisamment confiance en moi et les autres pour partager mon intimité avec quelqu’un.»
«Laissez mes traumas derrière.»
«Renouer avec mon corps et ma sexualité postpartum.»
«Ne plus rien faire avec mon copain, mais avec d’autres hommes.»
«De continuer à prioriser mes désirs au lieu de répondre à ceux des autres.»
«De soutenir le plus de travailleuses du sexe à Montréal en prenant rendez-vous avec elles.»
«Danser le plus possible et faire l’amour avec ma partenaire préférée.»
«Beaucoup de masturbation.»
Il y a trois ans, je faisais le même exercice pour Urbania. Un lecteur avait remarqué que c’était peut-être toute la sexualité qui faudrait repenser. Ce à quoi une amie avait répondu : «C’est ce qu’on veut faire. Une révolution sexuelle.» J’y crois encore.
Je sens un peu d’impatience dans les réponses. Je ne veux pas juger et je ne peux pas juger non plus, mais je vous souhaite à tous d’être bien, peu importe votre niveau de satisfaction sexuelle, seul, en couple, dans une orgie en campagne ou sans aucune envie de se faire lécher l’anus.
Je me souviens de mon sentiment, quand je lisais des revues féminines dans lesquelles se glissaient des articles sur la sexualité ou sur des objectifs sexuels : je me sentais souvent inapte, alors que j’avais toujours super bien sucé et que j’étais payée pour placoter couchée sur la poitrine d’un homme.
Lorsque j’écris sur les sexualités, c’est que je m’y intéresse. Ce n’est jamais dans une optique de performance ou dans l’idée de dire qu’il faut absolument baiser sinon notre vie est aussi triste que moi sans Cheetos. Je le précise parce que, vraiment, votre résolution peut être de simplement venir ramasser les miettes dans mon lit et non de jouir entre mes seins.
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